L'autonomie

Ayant allaité ma fille pendant presque un an et m’ayant occupé de ses premiers repas solides, je considère que c’est à mon chum de prendre la relève.  Ainsi, depuis qu’elle a un an, il a pris avec brio le relais dans ce domaine.  Ce n’est pas toujours facile.  En constante évolution, notre petite fille veut elle-même prendre sa cuillère pour manger et ce, même lorsque c’est de la soupe.  Vous pouvez vous imaginer les dégâts!  Je dois cependant toujours revendiquer à mon chum son besoin d’autonomie.  Effectivement, si c’était juste de lui, Zazounette n’aurait pas encore commencé à manger avec sa cuillère et encore moins avec ses doigts!  Je dois lui redire que c’est normal qu’elle en échappe, qu’elle en lance, qu’elle se salisse; elle développe son autonomie.  C'est grâce à moi (puisque mon chum ne l'aurait pas fait tout de suite) que Zazounette mange ses bananes comme nous (en les épluchant…) Bon, elle finit par manger un peu de pelure et avoir plein de banane dans les mains, visages, cheveux, pyjama… mais je lui répète qu’elle doit commencer quelque part, elle apprend à devenir autonome.  L’autre jour, alors que je finissais mon repas et que mon chum était au salon à relaxer devant la télé, Zazounette mangeait seule dans sa chaise haute.  C’est alors qu’elle a eu la brillante idée de lancer sa cuillère pleine de macaronis aux tomates.  Ses bonnes idées ne se sont pas arrêtées là, elle a décidé de faire le clown et de mettre son bol (elle ne mange pas encore dans une assiette car la nourriture y reste encore moins longtemps…)  devant ses yeux comme pour jouer à la cachette et pour la finale, elle s’est dit pourquoi ne pas me faire un chapeau avec ce magnifique bol rose de macaronis!!  Évidemment elle a exécuté toutes ces prouesses très rapidement et je n'ai qu’eu le temps, entre 2 bouchées (la bouche encore pleine), de dire à mon chum : « viens m’aider chéri, elle en met partout ».  Mon copain, bien installé dans son divan,  n’a pas bougé d’un poil. Il est resté paisiblement assis dans son fauteuil et m’a dit d’une voix douce avec un arrière goût de petite vengeance : « laisse-la faire, elle fait son autonomie… »   C’est à ce moment que j’ai compris que j’ai employé de façon un peu trop abusive le mot AUTONOMIE.  Je ne sais pas pourquoi mais quand je dois moi-même m’occuper du repas de Zazounette et de la nettoyer,  je n’ai pas le goût de me faire niaiser avec son besoin d’indépendance!!

Ma source de motivation

Ces temps-ci, je regarde 2 de mes voisins de rue avec admiration.  La semaine dernière, ils ont commencé à souffler leur terrain.  Oui, oui, leur terrain!  Il y en a un qui a même terminé après 3 jours derrière sa souffleuse!  L’autre achève, il reste peut-être le ¼ de son terrain à faire.  Ils sont pour moi source de motivation et d’inspiration!  J’ai tellement hâte de pouvoir moi aussi souffler mon terrain!  Ça voudra dire que l’intérieur de ma maison est impeccable, que j’aurai édité au moins un livre, que j’aurai terminé mes albums de scrapbooking et qu’en prime j’aurai fait des pages sur mes plus belles sandales et ma friandise préférée (genre de pages que l’on voit dans les revues et que je me demande toujours si c’est parce qu’ils ont déjà « scrapbooké » toute leur vie qu’ils en sont rendus là…), j’aurai imprimé et classé toutes mes photos dans des albums, que j’aurai mis au propre mon livre de recettes, que j’aurai réparé et peinturé le traîneau de Zazounette, que j’aurai ordonné tous mes papiers importants dans les bonnes chemises dans le classeur, que j’aurai fini mes recherches généalogiques, que j’aurai terminé mes mémoires et celle de mes parents, que j’aurai peinturé les fameuses toiles qui traînent au sous-sol, que j’aurai recouvert le divan du sous-sol pour qu’il ait l’air d’un neuf, que j’aurai peinturé et verni ma boite de Saran Wrap, que j’aurai fini le livre de naissance de ma petite Zazounette…  Bref, j’ai vraiment hâte de pouvoir souffler mon terrain car ça voudra dire que j’ai accompli tous mes projets et qu’il me reste du temps et de l’énergie pour enlever cette neige ne serait-ce que quelques jours d’avance sur mes voisins! J’imagine ma fierté de « narguer », à mon tour, mes voisins trop occupés et obligés de laisser le soleil se débarrasser de leur neige! 

"Qui a le temps et attend le temps perds son temps."

William Camden

Grand coeur

Nous avons pris l’habitude, mon chum et moi, de donner quelques sous (en plus d'un cadeau) à mon filleul lorsqu’il y a une occasion spéciale.  Pour Pâques, nous avons donc donné un rouleau de 25¢ valant 10,00$ (un de mes nombreux rouleaux de cennes d’un certain jeudi soir…).  Mon cher filleul de 3 ans avait l’air bien content lorsqu’il a finalement compris que dans le rouleau, il y avait des sous!  Il n’a cependant pas encore la capacité de compter ce que représente ces petites pièces avec un caribou dessus… Dans un élan de générosité, il voulait acheter des patins à toute la famille et il voulait les emballer dans une très grosse boîte…  Nous dévoilant ainsi son si grand cœur, c’est à ce moment précis que j’ai commencé à me trouver  un petit peu « cheap » avec mon maigre 10,00$…!  En espérant qu’il saura se contenter de la zamboni des Canadiens à assembler de son méga œuf Kinder Surprise! 

Horaire chargé

On se lève tôt, on déjeune rapidement, on se prépare, on habille Zazounette, on se dépêche, on fait nos petits bagages pour la journée, on compte le nombre de couches en vitesse, on « stoke » le tout dans l’auto, on refait un calcul rapide de l’inventaire pour ne rien oublier puis on se précipite à la cabane à sucre de mon oncle et ma tante !  1h45 de route, Zazounette a hâte d’arriver et maman aussi!  On est bien reçu, on mange trop bien, on s’amuse dehors et c’est malheureusement le temps de repartir… On rembarque tout, on refait l’inventaire et on repart!  Zazounette en profite pour faire dodo dans l’auto et maman aussi!  On arrive à la maison, on défait les « bagages », on habille Zazounette en lapin et c’est reparti!  On file vers la belle-famille, un souper nous entend.  On revient à la maison en fin de soirée : changement de couche, pyjama, biberon et dodo.  Le lendemain, souper dans ma famille maintenant : on rhabille Zazounette en lapin, on apporte le banc d’appoint, on revérifie les couches et les vêtements de rechange puis on quitte pour aller chez mes parents.  Très bon souper une fois de plus!  On ramasse nos trucs, on reprend la route, on arrive à la maison :  changement de couche, pyjama, biberon et dodo.  Petite Zazounette est « brûlée » et maman aussi! 

Pourtant, je ne manquerais ces beaux moments pour rien au monde.  Malgré le fait que l’on se court, je ne voudrais pas renoncer à cette sortie à la cabane à sucre, à cette marche en montagne, à la meilleure tire d’érable soit celle de ma tante (désolée papa mais tu n’en fais pas assez souvent…), à Zazounette qui goûte pour la première fois au produit de l’érable et qui en redemande la bouche ouverte, à cette bonne bouffe faite avec amour avec les gens qu’on aime mais qu’on ne voit pas très souvent.  Non, je ne voudrais pas passer à côté de ces instants, brefs, mais tellement importants, de voir sa parenté et de prendre un bon repas avec toute sa famille.   Merci à ces congés fériés tant appréciés pour faire le plein d’énergie sucrée et d’amour familial!

Pas de danse ou danse pas?

N’ayant AUCUN talent pour la danse mon chum et moi, nous souhaitons que notre petite fille devienne meilleure que nous.  Aujourd’hui, j'ai remarqué que ma Zazounette, lorsqu’elle entend de la musique, ne fait que baisser légèrement sa tête et ses épaules.  Un dindon ne ferait pas mieux qu’elle!  Suite à cette tragique observation, nous décidons de lui mettre de la musique rythmée que l’on avait sous la main (vieux hits de Mitsou en cassette!) et de danser avec elle.  Bien qu’elle était drôle à voir, elle ne s’est pas vraiment améliorée.  Puis, le temps passe et pendant que je suis en train de préparer le souper, je décide de joindre l’utile à l’agréable en me mettant à danser pour que Zazounette voit un peu comment faire du haut de sa chaise haute.  C’est alors que j’accroche mon chum (dans un excès de fièvre de la danse) : « Excuse-moi chéri, je me suis un peu emportée dans la danse de la Polka ».  Il répondit alors :  « quoi? Tu danses la PouleConne? » Merci mon amour d’avoir rebaptisé ma danse! Moi qui croyais bien m’en sortir malgré le fait que je n'ai aucune notion en pas de danse!! Morale de l’histoire : ma fille peut bien danser comme un dindon puisque sa mère danse comme une poule conne!!!

Ça ne vient pas avec ???

Printemps = grand ménage!  Grand ménage = pas mon champ de compétence.  À chaque année, je me questionne : dois-je absolument laver les murs et le plafond? Quel produit nettoyant est le meilleur pour laver tel ou tel matériau dans ma maison?  Est-ce que j’utilise le même produit pour mon plancher de bois franc et pour ma céramique?  Comment dois-je essuyer mes fenêtres pour ne pas qu’elles aient de « barioles »?  Dois-je utiliser du vinaigre ou de la « petite vache » pour laver l’intérieur de mon frigo?  Bref, les mêmes questions me reviennent toujours et je n’arrive pas à me perfectionner dans ce domaine.  Je dois donc téléphoner à répétition à ma madame Chasse-Taches préférée : ma mère!  (elle déteste lorsque je la taquine avec ce titre pourtant prestigieux à mes yeux!)  Pour tout ce qui concerne le « nettoyage », ma maman a toujours réponse à tout et elle est une experte dans ce département!  Cette année, par contre, je m’explique mal le fait que je doive encore demander conseil à ma mère… 

Je crois qu’il s’est produit une erreur quelque part… Comment est-ce possible?  Il y a sûrement eu une lacune lors de l’accouchement de ma petite Zazounette… puisque j’ai toujours pensé que les connaissances et les compétences ménagères ça venaient avec le titre de « maman »…

Mission impossible!

Agent maman 007.

Votre mission est : laver la doudou de Zazounette. 

Vous avez exactement 12 heures.

Aspect important : Évitez de vous faire repérer. 

Facteur primordial à considérer : Ne pas traumatiser la victime.

Ce message s’autodétruira dans 5 minutes.

Toute une mission!!  Surtout que depuis quelque temps, Zazounette l’aime particulièrement trop… Elle la traîne partout : elle doit la prendre lorsqu’on va la réveiller (euh… non, plutôt lorsqu’elle nous réveille et qu’on doit aller la chercher car elle ne s’endure plus dans sa couchette!), elle doit l’avoir lors de son premier changement de couche de la journée et tente même de la garder avec elle dans sa chaise haute! Pour le départ à la garderie, elle est maintenant indispensable!  Par chance la mission s’est déroulée lors d’une journée sans garderie! 

Résumé de la mission :

Samedi soir 20h00 : On se prépare une tactique mon chum et moi:  comme c’est moi qui va se lever, je vais me dépêcher à sortir Zazounette de sa couchette pour qu’elle n’ait pas le temps de prendre sa doudou. Lorsqu’elle jouera, j’irai en cachette la chercher et la mettre dans la laveuse et mission accomplie!

Malheureusement, notre plan de match initial a échoué dès la première étape : 

Dimanche matin 6h45 : J’ai effectivement réussi à sortir Zazounette de sa couchette sans doudou mais pas sans qu’elle ne s’en aperçoive!! Léger détail!!  La victime se mit donc à pleurer (d’un vrai pleur avec des larmes!); j’ai alors dû abandonner au milieu de la mission. Raison : cœur de maman et aussi cœur de blonde qui ne voulait pas réveiller son chum! 

7h00 : J’élabore donc une nouvelle stratégie : laisser la doudou sur le comptoir à notre départ du changement de couche.  Se fut presque réussi mais à la dernière minute, Zazounette, avec les yeux encore pleins d’eau, étirait de toutes ses forces ses bras pour pouvoir atteindre sa fameuse doudou!! Stratégie #2 : échouée!

7h30 : Il me fallait donc faire preuve de créativité et vite! 

8h00 : Je décide finalement de substituer la doudou contre la suce!! Non sans protestation, j’ai finalement réussi!!! Mission accomplie; la doudou est maintenant dans la laveuse!

Prochaine mission : lui enlever la maudite suce!!!

Urgent besoin!

Contrairement à une amie qui cherche à combler un poste de traducteur pour son garçon de 15 mois afin de mieux comprendre son blabla, moi, j’ai un URGENT besoin d’un prof d’art dramatique!!  J’aimerais tant prendre ma petite Zazounette de 16 mois au sérieux lorsqu’elle me « chigne » de descendre de sa chaise haute ou encore lorsqu’elle pousse de légers grognements parce qu’elle ne veut pas que je la « débarbouille »! Elle essaie tant bien que mal de nous manipuler pour pouvoir toucher à ceci et à cela et à fouiller dans les tiroirs puis c’est la « crise » lorsqu’elle reçoit un  NON!  Crise entre guillemet car elle ne fait que fermer les yeux en émettant quelques sons. Elle tente parfois même de pousser plus fort son jeu de comédienne avec ses pleurs qui sonnent tellement faux en plus de n’avoir aucune larme!!!  Bref, je suis incapable de la prendre au sérieux!  Elle n’est pas crédible et j’ai souvent envie de rire ou, pire encore, de l’imiter tellement sa prestation est mauvaise! 

Alors si quelqu’un connaît un bon prof d’art dramatique, je crois que je serais prête à débourser … Quoique si elle améliore ses talents d’actrice, bien que je savourerais merveilleusement mieux le spectacle, il se pourrait aussi que je m’y fasse prendre…

J'en profite!

Je dois avouer quelque chose : ma fille ne parle pas encore et j’en profite!! Je m’explique : ma sœur a eu 2 garçons et nous avons hérité de la plupart de leur vêtement.  J’ai également acheté du linge usagé à prix ridiculement bas.  Puis, j’étire un peu trop ses vêtements afin que ma petite Zazounette le mettent plus longtemps!  Je l’habile donc parfois en gars, avec du linge déjà porté (même ces bas sont usagés; mais ils viennent d’une bonne personne… comme si ça changeait quelque chose! Bonne personne = meilleurs bas usagés?) et ses cache-couches et pyjamas sont quelques fois trop petits (quand le collet du cache-couche descend affreusement trop vers le bas et que ces pieds ont envie de sortir du pyjama à pattes…)  Pour finir, ni mon chum ni moi, n’avons de goût vestimentaire.. J’arrive parfois à la garderie et c’est à ce moment que je porte attention à comment mon chum l’a habillée… ouch, une chance que les autres amis de la garderie ne parlent pas non plus!!  Surtout qu’elle porte en ce moment un habit de neige vraiment trop grand pour elle (elle a l’air d’un nain Michelin!) et il est d’un jaune poussin (genre à confondre avec une brigadière ou un jaune d’œuf)!!!  Je l’adore ma Zazounette mais je préfère attendre qu’elle soit plus grande avant d’investir plus sérieusement dans son linge.  En espérant qu’elle ne se venge pas sur nous lorsque nous serons vieux et un peu séniles! Des bas usagés d’une autre vieille, vraiment, moi, ça ne me tente pas du tout!!!

 "L'habit ne fait pas le moine"

Une chance!!

Jeudi soir en couple!

19h30 : Ça y est, Zazounette est couchée; nous avons la soirée!  Mon chum me demande ce que je veux faire… C’est certain que je sais qu’il veut jouer à l’ordinateur et qu’il aimerait tant que je fasse du scrapbooking ou que je pitonne sur l’autre ordinateur.  Mais ce soir ça ne me tente pas… De plus, je suis fatiguée alors on repassera pour le rituel amoureux et il n’y a rien à la télé.  Cependant, une tâche à faire me démange depuis un bout!  Je lui dis donc : on va rouler des cennes!

Qui roule encore ses cennes en 2011 ?!?… Nous!  Mais ça n’arrête pas là : j’ai, depuis que je suis toute petite, une collection de cennes (oui oui, une collection de cennes noirs, de 5¢, de 10¢ et de 25¢ dans de beaux livres à collectionner);  je cherche encore des sous noirs de 1937 et moins!  Le pire dans tout ça, c’est que je ne sais pas pourquoi je poursuis cette collection… Premièrement, ça me fait moins d’argent dans mes poches à dépenser. Deuxièmement, je ne crois pas que ça vaut grand chose à part 5¢ quand c’est un 5¢!  Mais surtout c’est long et fatigant de regarder les petites dates sur toutes les pièces (je me claque souvent un torticolis par la suite!!)  Malgré tout ça, c’est plus fort que moi… des fois que je tomberais sur la cenne 1932!!  Chaque vieille pièce que je croise m'apporte une certaine frénésie et je philosophe lorsque je tombe sur un sous noir américain de 1920 (il y en as-tu des gens qui ont manipulé cette cenne? Des gens qui se déplaçaient à cheval, qui n’avaient pas d’électricité… cette cenne valait sûrement cher à l’époque…) puis je me compte des histoires : c’était peut-être des criminels qui ont traversé illégalement la frontière pour entrer au Canada ou qu’elle a transigé entre les mains de personnes célèbres et que depuis, nous avons cette cenne chez nous…)

Faut croire que j’ai encore un petit côté enfant et que cette collection a une certaine valeur sentimentale …  Par chance que j’ai su arrêter à temps mes autres collections : collection de cailloux (trouvés un peu partout sur le terrain), collection de fleur séchées (mal séchées), collection d’effaces (parfois à moitié utilisées) et collection de collants (où l’on frottait le schtroumfs et nous avions une odeur de gomme balloune).

Désolée Chéri de cette soirée (car nous avons fini le tout à 21h00!!) mais au moins on a réussi à rouler pour 60,00$ et nous avons trouver 5 pièces que je n’avais pas pour ma collection!!  Bon d’accord, je t’en dois une pour m’avoir aider!! C’est promis je trouverai mieux comme activité jeudi soir prochain!

« Pour un mélomane la plus belle pièce de musique est celle qu’il écoute;

 pour un collectionneur c’est celle qui n’a pas dans sa discothèque. »

Jean Brassard

Le printemps: que de questionnements!

Le printemps, pour une nouvelle maman, amène avec lui trop de questionnements…  Moi qui déteste prendre des décisions, ma tête est remplie d’interrogations!  Sortie à la cabane à sucre, 6 degrés au thermomètre (un des premiers de la saison!) et les fenêtres d’auto ne sont pas gelées (barème à Michèle).  Voilà les indices dont je dispose pour faire mes choix.  Est-ce que je mets à ma fille (de 15 mois) son habit de neige d’hiver ou de printemps? Est-ce que je change de tuque? De mitaines? Est-ce que je mets ses bas de laine? Une veste sous son manteau? Un foulard? Une doudou, deux doudous? 

Je finis par prendre avec fierté mes décisions : habit de printemps avec veste en dessous.  Elle garde sa tuque et ses mitaines de d’habitude ainsi que ses bas de laine car dans le traîneau, elle ne bougera pas.  Tout va bien, ma petite cocotte sourit aux oiseaux et elle finit par faire dodo dans son traîneau avec sa doudou en fourrure.  À son réveil, changement couche à prévoir.  Ses deux petits cousins sont dans la cabane à sucre à mes côtés.  C’est alors que je culpabilise à chaque épaisseur que j’enlève à ma fille…  Puis mes neveux (de 3 et 5 ans), pour en rajouter sur ma culpabilité qui, je croyais, avait atteint son summum, me disent : « Ta fille a pris une douche!?? »  Bon, ok! J’ai encore failli à ma tâche de maman au printemps : ma fille était trempe de la tête aux pieds!!! Ses cheveux frisaient tellement ils étaient mouillés!! De peine et misère, ma mère tentait même de lui sécher les cheveux avec des essuie-tout!! Que c’était beau à voir !

Sur la corde à linge au-dessus du poêle à bois, il y a les pantalons de neige de mes neveux qui sont trempent parce qu’ils ont joué dans la neige et les culottes de ma fille (plus qu’humide) parce que sa maman a mal évalué le printemps…

L’été peut-il finir par arriver???

  

« En avril, ne te découvre pas d’un fil »…

Proverbe à réévaluer S.V.P. !

Prendre le temps d'apprécier...

(8 avril 2011)

Ce soir, je suis arrivée chez nous plus fatiguée que les autres soirs.  J’avais le cœur à l’envers et une boule dans la gorge…

À mon arrivée, j’ai regardé attentivement ma maison et je l’ai trouvé plus belle que jamais et ce, malgré le fait qu’il y a encore un banc de neige qui ensevelit mon paysagement, la galerie qui est cachée sous nos bebelles et nos pelles et malgré le fait que le cabanon ne « fit » vraiment pas avec notre revêtement extérieur.  Quand je suis entrée, j’avais ma fille dans les bras et mon copain qui m’accueillait avec son beau sourire.  Quoi de mieux! Le comptoir de la cuisine avait quelques vaisselles sales et plusieurs papiers qui traînaient (ces maudits papiers que je déteste tant voir sur l’îlot à travers la vaisselle et les guenilles!). Les jouets de ma fille peuplaient un peu partout le plancher et la balayeuse était due… Pourtant, ce soir, rien de cela ne m’importait… À mes yeux, ma cuisine était parfaite d’autant plus que j’ai savouré un agréable souper en famille (souper pourtant banal : des omelettes!!)  Ma fille s’est ensuite mise à jouer au salon avec mon chum.  Que c’était beau de les voir et plus particulièrement ce soir…  Elle s’amusait à se coucher partout : lève, couche, lève, s’assoit sur son petit fauteuil d’enfant, joue avec ses coussins…  Elle semblait merveilleusement bien au travers ses jouets dans sa maison.  Cette belle et grande maison, ce soir, elle était parfaite.  Je n’avais plus de problème avec la toilette qui tombe directement sur la porte et que tout le monde nous voit si on oublie de la fermer.  Ma petite entrée (où il ne faut pas arriver plus que 3 en même temps car sinon, le troisième ne touche même plus au plancher de l’entrée ; il est rendu dans la cuisine!) ne me dérangeait plus.  Ce soir, j’avais la plus belle maison de la rue! Puis, je me suis surprise à dire merci, merci dans le vent, merci pour cette belle demeure que j’aime tant…

Ce soir, j’ai apprécié plus qu’à l’habitude de me retrouver chez moi en famille… Le feu qui a ravagé ce matin la maison d’une très bonne collègue et amie (mère de famille de 2 enfants), y est peut-être pour quelque chose…

Je la déteste!

Je la déteste quand je dois me lever, je la déteste quand je dois me pencher. Je la déteste quand je monte les escaliers, je la déteste quand j’ai le malheur de m’enfarger. Je la déteste quand, de mes mains, un objet vient de s’échapper. Chaque jour je ne peux m’empêcher de la détester et je l’hais plus particulièrement quand ma fille s’amuse avec elle. Elle l’expérimente un peu trop souvent lorsqu’elle catapulte vers le ciel la bouffe qu’elle ne veut plus vraiment.  Ou encore lorsqu’elle permet à ses jouets de prendre toute une envolée et regarde avec intérêt et fierté le célèbre principe de la gravité ! Hé oui ! C’est cette fameuse gravité que je déteste avec férocité ! Si un jour je viens à la croiser, elle connaîtra le fond de ma pensée ! Elle, qui s’est récemment attaquée à ma féminité ! Hé oui, mes seins commencent déjà à tomber, moi, qui avais tant rigolé de ces femmes plus âgées…

J’aime bien penser que c’est la gravité et, non le temps qui passe, qui est à blâmer …

« L'enfer des femmes, c'est la vieillesse. »

François de la Rochefoucauld

Mystérieux phénomène...

Ma mère m’a souvent dit que lorsque j’étais petite et que nous allions en visite, je voulais toujours garder ma tuque à l’intérieur!  Drôle d’idée pour une jeune fille (assez jeune car je n’ai qu’un vague souvenir…)  Je n’ai aucune explication à fournir.  Ce n’était pas parce qu’il faisait froid, ni pour avoir les cheveux raides (à cet âge, je ne savais même pas qu’on pouvait déjouer la nature de nos cheveux mais surtout ce qui m’intéressait le plus c’était d’avoir encore et toujours mes fameuses lulus!), ce n’était ni parce que c’était la mode des tuques et ce n’était encore moins parce qu’elle était belle… (rouge flash avec des cœurs roses si je me souviens bien…)  Non, vraiment, je n’ai aucune explication… et ma mère n’a jamais été capable de m’en donner!  Mais voilà que je suis maman à mon tour d’une petite fille de 15 mois et que fait-elle depuis 2 semaines??? Hé oui, elle s’amuse à mettre sa tuque dans la maison!! Enlève, remet, enlève, remet et joue avec toute la matinée!  En supplément, elle met même son foulard pour jouer à traîner partout son escargot chanteur! Est-ce un phénomène héréditaire?? Peu importe, elle me fait bien rire avec sa tuque à pompon rose en train de jouer avec ses blocs! Avec son foulard en prime, elle est une candidate idéale pour devenir poète!!

Merci aux passionnés!

Que ce soit mon père, par ses projets de cabane à sucre et de chalet, que ce soit ma mère qui, à sa retraite, décide de se partir une mini-entreprise (fabrication de stylo de bois) ou encore de faire un voyage humanitaire, que ce soit l’ami de mon père, fanatique des oiseaux, une religieuse amoureuse de généalogie : des passionnés, il en faut et j’en veux!! J’aimerais avoir la chance d’en croiser des milliers tout au long de ma vie!  Ils sont si rafraîchissants mais surtout, en les côtoyant, leurs passions deviennent contagieuses! 

Ce n’est pas pour rien que j’ai maintenant ce blog.  Une collègue m’a répété et répété (avec frénésie et acharnement) d’aller voir son blog alors que je tardais à m’y inscrire.  Elle a dû « me harceler » pour que j’y jette un œil et elle a bien fait!  Depuis, je ne peux m’en passer! Je dois la lire à tous les soirs avant de me coucher (elle écrit tard malheureusement!).  Puis, j’ai découvert ensuite une autre amie qui avait également son blog.  Ensembles, elles ont su me convaincre d’adhérer à ce passe-temps!  Toujours à la recherche de nouveaux défis, il ne m’en fallait donc pas moins pour partir le mien! Bien sûr, je ne dois pas me comparer, ce sont des enseignantes très talentueuses et elles ont l’écriture dans le sang! Je tiens sincèrement à vous dire merci, merci à vous, les filles, d’avoir su me transmettre un de vos petits plaisirs.

Si tout le monde avait au moins une flamme à partager… Il y aurait plus de passions qui germeraient un peu partout.  Ces passionnés, souvent inconscients de ce qu’ils sèment, embellissent pourtant bien des vies!  Je souhaite être capable, à mon tour, de propager avec autant d’étoiles dans les yeux, mes passions!

"Les passions sont les vents qui enflent les voiles du navire ;

elles le submergent quelquefois, mais sans elles il ne pourrait voguer."

Voltaire